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05.09.2010

Cinq ans aussi, Tonnerre de Berst!

C’est la cata ! Y’a pas que moi qu’ait 5 ans, la Galerie Berst aussi ! Comme chaque année, à la rentrée, ce sympathique établissement est pris d’une frénésie d’expos, d’inaugurations, de communications en feu roulant. Mais là, attention, c’est spécial. C’est du «vraiment H.L.N.», H.L.N. voulant dire Hors Les normes, pour ceux qui ne parlent pas encore couramment le berstien.

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Votre petite âme errante vous dirait bien que ça déménage et elle aurait raison. Christian Berst brandit son étendard sur lequel est écrit : «Vive le Marais!». Suivi de sa vaillante équipe, il se propulse dans le quartier des Enragés, sur le territoire de cette section des Gravilliers qui fit parler d’elle pendant la Révolution française. Bon, on n'est plus au XVIIIe siècle mais après la Bastille, «l’enragé» Christian s’agrandit et atterrit, emporté par son élan, dans le passage des Gravilliers (n° 3-5) pour y propager la flamme de l’art brut.

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L’année dernière sa galerie changeait de nom, cette année elle change d’adresse pour rejoindre ce cœur du cœur de Paris où on accède par une rue qui sent bon : la rue Chapon.

Comment a-t-il fait, Christian Berst, pour opérer ce changement en un seul été? Je ne le sais, ayant été tremper pendant ce temps là mes petits pieds dans un lac jurassien.

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Toujours est-il qu’il a trouvé moyen au mois d’août de repeindre, bricoler, staffer, restructurer, enrichir, faire rutiler son site internet. Et de planter, faire pousser, éclore une newsletter gaie comme un ruban de distribution des prix,

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une invitation (avec un visuel poilu de Guo Fengyi) à son prochain spectacle du jeudi 16 septembreu 2010, (il y aura des musicos), un dossier de presse surtitré «Art brut à Beaubourg»! car il faut dire que la nouvelle galerie n’est pas loin du Centre Pompom.

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Je sais bien que la ruche Berst a bénéficié pour cela de l’assistance de Sophie, Fanny, Benedetta et du concours de Jean-Yves (presse), Elisa (webmestre), Yoann (web developpement). Merci à ces abeilles! Mais quand même! Je me dilate de plaisir à constater que dans la programmation de l’imminente expo de groupe berstienne qui durera jusqu’au 16 octobre 2010 (voir détails sur le site de la galerie) se trouve le nom de Giovanni Bosco

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parmi ceux (entre autres) de créateurs comme Jill Gallieni, Anna Zemankova

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et Joseph Barbiero le volcanique.

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C’est la première fois que des œuvres du Sicilien seront proposées sur le marché aux collectionneurs et ça mérite d’être stabiloté sur vos i-phone, mes petits crapauds du Marais!

22.08.2010

Nous, ceux de la parole toujours en marche

Impossible de quitter Lausanne sans vous expédier les cartes postales Giovanni Bosco proposées à l’accueil de la Collection de l’Art brut. Les deux premières qui représentent des œuvres feutrales sur papier ou vulgarus cartonus ont été photographiées par Arnaud Conne.

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La troisième est un cliché de Lucienne Peiry herself d’après une peinture murale à Castellammare del Golfo en Sicile, patria du créateur-fétiche d’Animula Vagula.

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Ces C.P. émanent de l’Associazione Outsider Art Giovanni Bosco et de la Collec de l’Art brut de Lausanne réunies.
Elles vous parviennent au moment où ça bouge en Italie du côté de ce peintre qui reste la plus belle découverte récente en matière d’art brut. Son travail «extraordinaire» figurera en compagnie de ceux de 5 autres créateurs «hors normes» dans une expo collective à Gênes du 3 septembre au 3 octobre 2010. Si j’en crois le carton d’invitation au vernissage du vendredi 3 septembre qui a privilégié une tête-cœur graffitée par Bosco, c’est l’œuvre de celui-ci qui fait office (ça ne m’étonne pas) de locomotive à cette exposition qui se tiendra au Musée-Théâtre de la Commenda di Pré.

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Joli nom pour un lieu destiné à recevoir voyageurs, pélerins et pélerines. Un lieu ouvert «pour relier peuples et cultures». Bravo aux Gênois et à la province de Gênes, bravo à la région ligure qui défend de telles valeurs un peu méprisées de notre côté des Alpes. Nous, ceux de la parole toujours en marche, titre de l’exposition, sonne pour nous Français comme une agréable manifestation de tolérance envers l’errance expressive en cet été 2010 synonyme d’imbécile ostracisme d’état.
Ce titre rappelle à mon daddy ces Voix d’en bas, une anthologie de poètes-ouvriers du XIX ème siècle, concoctée en des temps héroïques (1979) par Edmond Thomas, éditeurfan de typographie bien propre sur elle.

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C’est pas idiot, sauf que là c’est plutôt le sous-commandant Marcos qui a donné le titre de l’expo gênoise faisant un clin d’œil (pas facile avc un passe-montagne) à une petite poésie de l’anti-leader mexicain : «Nous les sans voix, nous les sans visage».

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Evitez de vous couvrir la figure mais passez les frontières, animuliens suisses, français et autres de passage dans la botte pour vous rendre à cette expo où Giovanni Bosco est en bonne compagnie. Notamment celle de Oreste Fernando Nannetti, champion de la boucle de ceinturon dont mon ravissant petit blogue vous a déjà parlé le 15 novembre 2009.

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Les autres participants, dont Melina Riccio,

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je les connais pas plus que ça, donc le mieux c’est d’aller faire un tour sur le dossier de presse de l’expo. Vous y verrez que  Noi, quelli della parola che sempre càmmina a pour commissaire un danseur du nom de Gustavo Giacosa, épris de scénographie-installation et d’écritures anonymes.

04.10.2009

Raw Vision, La Quinzaine, Recoins : dernières parutions

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Le Salon de la Revue. Aux Blancs-Manteaux à Paris. Un espace d'animation rue Vieille-du-Temple, au 48. Cette manifestation est une vitrine. De quoi qu'elles souffrent, les revues? D'absence de visibilité. C'est pourquoi animateurs, auteurs et illustrateurs vont se décarcasser pour faire connaître les leurs pendant 3 jours : vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 octobre 2009. Peut-être une occasion de faire des découvertes.
En attendant, sur le sujet j'ai 2 ou 3 choses à vous dire. First of all, La Quinzaine Littéraire sort son n°1000 (un peu spécial). Une tripotée d'auteurs nous y disent leur amour de la Q.L. Préface de Maurice Nadeau, son directeur. Auteur de la fameuse Histoire du Surréalisme qui fit du buzz en 1945 parce que Maurice Nadeau fut «accusé d'avoir voulu enterrer le S. pour en avoir tenté la première recension -qui ne dépasse pas l'année 1939» Voir le Dictionnaire Général du Surréalisme et de ses environs de Biro et Passeron.

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Jeudi 15 octobre (de 19 à 21 h 30) et samedi 17 octobre (à partir de 18 h 30) ce sera la fête du premier mille de la Q.L.. à la Halle Saint-Pierre. Vous pouvez parfaitement en profiter pour vous faire l'expo CHOMO auparavant.
Les Auvergnats, je vous le serine, sont formidables. Le n°3 de la revue Recoins sort. Elle est publiée à Clermont-Ferrand et s'est plutôt améliorée même si sa «ligne éditoriale n'est pas facile à décrire» comme le reconnaît le billet de sa rédaction.

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Là, la tendance artistico-naïvo-brute prend heureusement le dessus sur «les racines tordues du rock'n roll» et sur la boxe dont je me tamponne le coquillard, pour faire allusion à la couverture d'un machisme parodique. Cela nous vaut un article sur Millange, un peintre paysan cantalien, une étude sur le sculpteur Jan Krizek et 4 pages sur 3 colonnes consacrées aux cabanes du meunier Marcel Debord, un autodidacte du Périgord dont animula vagula vous avait timidement pointé l'existence dans sa note du 8 août 2008.

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Emmanuel Boussuge, Anna Pravdova et Bertrand Schmitt, Bruno Montpied enfin sont respectivement les auteurs de ces textes accompagnés de repros couleurs qui pourraient être plus grandes et mieux mises en page.

A lire de toute urgence également la dernière mouture (n°67) de Raw Vision (Autumn 2009) avec l'article d'Eva di Stefano (bien connue de nos Animuliens cisalpins et transalpins) sur notre cher et regretté Giovanni Bosco. Il s'intitule : Anatomical enigma et il est sous-titré par la rédaction de la revue : «Eva di Stefano discovers the late flowering work of Sicilian artist Giovanni Bosco».

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Raccourci un peu rapide puisque Eva di Stefano elle-même n'oublie pas de reconnaître très sportivement, dans le corps de son article, le rôle joué par mon blogue dans la promotion de cette œuvre majeure de l'art brut : «In July 2008, after reading about Bosco on the website animulavagula.hautetfort.com, I met him for the first time».

Carà Eva, grazie per la vostra onesta intelletuale! Au risque de me répéter, je rappelle que le véritable découvreur de Giovanni Bosco, celui qui a su à la fois prendre la mesure de son talent et le mettre en relation avec la notion d'art brut, c'est Boris Piot.

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[Read urgently the number 67 of Raw Vision (autumn 2009) with Eva di Stefano's article on Giovanni Bosco. This article is titled Anatomical enigma and subtitled : «Eva di Stefano discovers the late flowering work of Sicilian artist Giovanni Bosco». Shortcut sligtly faster (due to the Editor of the magazine) because Eva di Stefano does not forget to recognize in his article the role played by my blog in promoting this major art brut work.

Dear Eva, thank you for your intellectual honesty ! I remember that the true discoverer of Giovanni Bosco (I mean : the one who has taken the measure of his talent and link up with the notion of art brut) is Boris Piot.]

 

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00:56 Publié dans Ecrans | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, raw vision, recoins, giovanni bosco, marcel debord | |  Imprimer | | Pin it! |

07.05.2009

Giovanni Bosco à Gibellina

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Gi-Gi : Gibellina-Giovanni. Le 8 mai est une bonne date pour se souvenir. Souvenons-nous de Giovanni Bosco. C'est la découverte de l'année 2008 en matière d'art brut européen. La récente disparition de ce créateur sicilien à la trajectoire fulgurante a beau nous laisser orphelins, la ferveur à son sujet ne fait que grandir.

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A peine l'exposition parisienne de ses carnets vient-elle de fermer ses portes qu'une autre s'ouvre dans son île natale. Alors, Gi-Gi, c'est idéal comme pense-bête. Collez vous le dans un coin de la cervelle : le 8 mai 2009 à 18 h 30, le Museo delle Trame Mediterranee de Gibellina rend hommage au peintre des cœurs de Castellammare del Golfo. Point de départ d' «una mostra» qui va durer jusqu'au 3 juin. Parmi les œuvres présentées, 1O dessins qui, à cette occasion, entreront officiellement dans la Collection de la Fondation Orestiadi.

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Le film du groupe ZEP : Giovanni Bosco, Dottore di tutto sera aussi de la partie. Pour ceux qui lisent l'italien, le dossier de presse (communicato stampa) en dira davantage : «Nel 2008 l'irregolare stravaganza di Bosco, adombrata da une vita di stenti, isolata in un proprio universo colorato, era uscita fuori dai confini di Castellammare, da quando il fotografo Boris Piot e il collettivo Animula Vagula lo hanno scoperto sui muri della cittadina del trapanese». Cela n'étonnera personne si je précise que le commissaire de l'expo gibellinaise n'est autre qu'Eva di Stefano, directrice de l'Osservatorio Outsider Art de la Fac de Lettres et Philo de Palermo. On lui devait déjà le colloque international du 31 janvier 2009 organisé du vivant du peintre et dans sa ville.

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GAM.jpg Gi-Gi ! On retrouvera Eva di Stefano le 14 mai 2009 lors de la Journée d'étude à la Galleria d'Arte Moderna de Palermo (via Sant'Anna 1). Le colloque a pour thème Surrealismo e dintorni (Surréalisme et alentours). Elle parlera donc des relations Breton-Dubuffet et de «la nave della folia». Sujet difficile. J'aime mieux pour elle que pour moi ! Parmi les vieilles connaissances de votre petite âme errante, on signale la présence de Teresa Maranzano : Sogno e realta nella pittura di Hugh Weiss. Et parmi les nouvelles, celle de Roberta Trapani (Université Paris X) à propos de Robert Tatin : La Frenouse. La danza cosmica dell'architettura. Si vous aimez les alentours : Gi-Gi !

11:57 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut, giovanni bosco, eva di stefano | |  Imprimer | | Pin it! |

04.04.2009

Arriverderci Giovanni

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Photo mai 2008 - © Catherine Edelman

Giovanni Bosco nous a quittés mercredi dernier.



23:01 Publié dans In memoriam | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : giovanni bosco, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

21.03.2009

Giovanni Bosco, l’Irrégulier du Bd Haussmann

Hier, je voulais vous dire 2 mots d’un nouveau lieu d’art brut européen mais j’ai été emportée dans les bras de Morphée vite fait-bien fait. Faut dire que la journée avait été rude rapport à la nuit d’avant où on s’était déchirées un brin à la kro-tequila avec les copines. artparis 2009.jpgEn plus, pour 15 € (quand même), je me suis offert en TGV la visite d’Art Paris entre midi et demi et 1h30. C’est une heure délicieuse pour parcourir une foire d’art moderne + contemporain.

Le Grand Palais rutile sous le soleil. Les marchands baillent et leurs madames commentent la salade en barquette. On croise, près des wa-wa le gros bouledogue, on s’amuse à suivre sur le sol le circuit 24 sur disques vinyle dont une petite auto arrache des sons plaintifs.

En furetant vous pouvez encore trouver, jusqu’au 23 mars 2009, le stand de la Galerie Ritsch-Fisch avec un émouvant cocon humanoïde à l’escarpin brillant de Judith Scott, celui des Yeux fertiles au Barbu Müller biface, narines larges, lèvres épaisses, cheveux nattés, un peu «art nègre» quoi! Comme j’étais sans mon sac pour économiser le contrôle, j’ai pas d’images.
art brut in Sicilia.jpgDonc passons à autres chose et revenons à la Sicile. Car c’est de Sicile, de Caltagirone exactement, que nous vient ce nouveau lieu dont je vous causais au début de ce post. Dans cette ville du centre, fameuse pour les céramiques que vous pourrez y acheter, il y a un MACC (Museo d’Arte Contemporanea) et ce MACC vient d’ouvrir une section consacrée à l’art brut.

Si l’intérêt pour l’art brut s’est exprimé assez tard en Italie, comme le souligne Domenico Amoroso, le directeur du musée de Caltagirone, on peut dire qu’elle se rattrape bien. Je vous raconte pas tout ce qu’il y a dans le texte figurant dans le dépliant où j’emprunte ces images. C’est dans un italien trop trapu pour mes faibles connaissances mais je note que le signor Amoroso centre son propos sur deux Francesco (Cusumano et Giombarresi) dont je vous avais déjà signalé les œuvres le 22 juillet 2008 dans ma note Irregolari.

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Francesco Giombarresi

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Francesco Cusumano

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Domenico Amoroso participait au colloque international qui s’est tenu à Castellammare del Golfo le 31 janvier 2009 à propos de Giovanni Bosco qui est un super-chouchou de votre petite âme errante depuis toujours.

Tous ceux qui partagent mon enthousiasme pour les fortes images de ce créateur brut comme on n’en fait plus, seront contents d’apprendre que, pour la première fois en France, on va bientôt pouvoir admirer des œuvres à lui. EN VRAI. C’est dans une librairie parisienne que cet événement aura lieu le mardi 31 mars 2009 en début de soirée puis pendant tout le mois d’avril.

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La Librairie Privat/L’Art de voir, qui sort un catalogue sur les dessins d’écrivains, la Figuration libre et l’art brut, expose parallèlement des dessins de Giovanni Bosco issus de carnets prêtés pour l’occasion par le collectionneur-découvreur.
C’est au 162, bd Haussmann, très loin des grands magasins mais près du musée Jacquemart-André qui montre en ce moment des Primitifs italiens, que cette librairie spécialisée dans les beaux livres du passé (récent ou moins récent) se trouve.

Animula est partenaire de cette initiative.

16:38 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, giovanni bosco, francesco giombarresi, francesco cusumano | |  Imprimer | | Pin it! |

04.02.2009

Colloque, expo, catalogue : une trilogie Bosco

affiche.JPGNeige sur Paris. Vent sur Palermo. Poireau à l’aéroport. Je suis restée 13 heures à attendre l’avion du retour devant une pub où -ironie du sort- un hardi pittore rougissait un mur bleu à grand renfort de rouleau.

On aurait dit que la Sicile ne voulait pas me laisser partir et qu’elle s’ingéniait à me faire regretter ce que j’étais venue chercher dans l’île avec mon chéri et les amis : non la barbouille ordinaire mais la peinture, la vraie peinture.

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Celle du dottore Giovanni Bosco qui malheureusement n’était pas en condition d’assister à l’hommage qui lui était rendu, samedi dernier, dans sa ville de Castellammare del Golfo.

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La grande prêtresse de cette chaleureuse cérémonie était Eva di Stefano et elle a assumé son rôle avec efficacité, bonne humeur, rire généreux et énergie communicative. On lui aurait bien offert un gâteau et chanté l’opéra pour la remercier.

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Elle était secondée dans sa tâche par Claudio Colomba et une armée de jeunes zeppistes à coppola fleurie (casquette locale chic) et dread-locks. accrochage kakemono.JPG


 

 

 

Ils grimpaient sur des échelles, portaient des tonnes de cimaises, filmaient des plans d’enfer selon les nécessités de l’organisation, de l’accrochage et de la couverture de l’événement.


 

A 16 heures tout était prêt. Il ne restait plus aux oratrices et orateurs qu’à escalader la tribune de l’ancien cinéma où se tenait le colloque.

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Heureusement que 150 personnes étaient là, debout dans les allées, occupant tous les fauteuils, ça réchauffait l’atmosphère de ce janvier frigo et riche en intempéries, même ici.

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public détail.JPGCes quelques photos pour vous donner une idée de l’ambiance.

Si ça vous suffit pas, allez sur le documentaire de Salvatore Tartamella où vous cueillerez au vol un morceau de l’allocution de Lucienne Peiry, la directrice de la Collection de l’art brut et l’interview du signor Carlo Navarra, adjoint au maire.

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Cliquer sur l'image

JLL, TM, MS.JPGVotre petite âme errante étant trop timide pour parler, elle a délégué 2 membres de son «collectif» (et oui, je suis un collectif maintenant !) : l’Auguste Jean-Louis Lanoux qui a fait rire la salle avec son italien de pacotille et, dans le rôle beaucoup plus noble du clown blanc, l’indispensable Michel Scognamillo qui l’a tenue sous le charme de son verbe.

Pour que «Michele» (en italien) me pardonne ces douteuses plaisanteries, je vous scanne ici le beau texte qu’il a donné pour le catalogue sorti pour l’occasion.

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dottore di tutto.jpgLa place manque pour célébrer la qualité du contenu de ce bouquin où l’on retrouve les contributions d’Eva, de Lucienne et de Teresa (Maranzano) mais il y a là-dedans quelques nouveaux clichés zeppistes, je vous dis que ça! J’en pique pas trop pour vous donner envie de vous le procurer.

Et je vous emmène toute de suite faire «un giro» (un tour) dans l’expo de dessins de Giovanni qui se tenait dans une église déconsacrée voisine.

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Le spectacle, bien entendu, était aussi, était toujours, dans la rue. J’ai retrouvé un peu pâlies les fresques que j’avais vues en mai 2008.

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J’ai découvert de nouveaux dessins sous les palétuviers ou sur les murs du jardin public.

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En arrivant à Paris un peu hébétée de fatigue, je cherchais machinalement des Bosco partout sur les platanes et dans les rues.

23:55 Publié dans Ecrans, Ecrits, Expos, Lectures, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giovanni bosco, art brut, castellammare del golfo | |  Imprimer | | Pin it! |

25.01.2009

Castellammare del Golfo honore Giovanni Bosco

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Photo : ZEP

Giovanni Bosco sort de l’ombre. L’œuvre de ce grand créateur d’art brut sicilien aussi. Giovanni Bosco, dessinateur et muraliste d’exception, dont votre petite âme errante est fière de vous avoir révélé l’existence un soir de mai 2008 (le 25 pour être précise). Grâce à Boris Piot, l’un de ses fidèles lecteurs, qui l’avait mise sur la piste de Castellammare del Golfo.

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Car je peux bien vous l’avouer maintenant c’est cette pittoresque bourgade balnéaire située non loin de Palermo qui est la patrie de Giovanni. C’est donc sous le patronage de la Municipalité de Castellammare et de la Province de Trapani que va se tenir une exposition Bosco dont on parlera dans les chaumières italiennes, françaises, suisses et… animuliennes.

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Bosco émerge, du moins sa main, couverte de peinture rouge et brandissant une brosse, sur la couverture du catalogue et sur l’affiche qui nous informe des dates assez resserrées de l’événement : 31 janvier -7 février 2009. Le 31 janvier c’est le jour dédié au saint local : un certain San Giovanni Bosco, homonyme de notre peintre. Comme il est très populaire là bas, notre Giovanni Bosco à nous devra vaincre une forte concurrence pour se voir indexé sur Google.

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Castellammare del Golfo : mur peint et corso Garibaldi

Il reste à souhaiter par conséquent que cette exposition castellammarienne (qui est doublée par un colloque sur l’Actualité de l’art brut) soit suivie de plusieurs autres initiatives pro-Bosco. Un soutien attentif et respectueux a été apporté sur place ces derniers mois au peintre, qui n’a pas été épargné par la vie et dont la santé n’est pas des meilleures, grâce à l’action conjuguée d’Eva di Stefano, coordinatrice des différentes facettes de l’opération et de l’organisation ZEP (Zéro Euro Production).
Eva di Stefano, vous la connaissez. Elle est l’auteur du livre sur l’art brut et l’outsider art sicilien, intitulé : Irregolari. Je vous en ai parlé dans ma note du 22 juillet 2008.

Les ZEP, c’est une société d’étudiants de la ville qui réalise des vidéos.

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Un de leurs films, Giovanni Bosco dottore di tutto, figure au programme.


L’exposition sera abritée dans une salle (Aula consiliare) du Palais Crociferi. Les participants au colloque : Eva di Stefano, Lucienne Peiry, Michel Scognamillo, Teresa Maranzano et Domenico Amoroso (directeur du Musée d’Art Contemporain de Caltagirone où une section est consacrée aux artistes outsider siciliens) se réuniront au Teatro Apollo dans le même palais.

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Tout ce beau monde se retrouvera peu ou prou dans le catalogue. On attend du soleil et 15° Celsius. Aux commandes de l’avion, 3 pilotes dont on attend beaucoup : la ZEP, l’Observatoire Outsider Art de l’Université de Palerme et la Fondation Orestiadi di Gibellina.

Link : Per i nostri amici italiani.

couv création franche.jpgDernière nouvelle : le hasard veut qu’au moment où nous mettons sous presse, le n°30 de la revue Création Franche se décide à sortir (merci Anne, merci Sophie, merci Gérard) avec 7 reproductions couleurs accompagnant un texte de Jean-Louis Lanoux, intitulé Giovanni Bosco au cœur de l’art brut.

 

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13:24 Publié dans Ailleurs, Ecrans, Ecrits, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, giovanni bosco, castellammare del golfo, création franche | |  Imprimer | | Pin it! |

29.12.2008

Guo Fengyi, de Xi'an à Lausanne

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Des chinoiseries brutes ? Et bien voui, ça existe. Je vous parlais du rouge récemment et des chambres où il éclate. Voilà-t-il pas qu’en lisant l’article de Luc Debraine publié dans Le Temps.ch, j’apprends que Guo Fengyi, une dame chinoise de 66 ans, se glisse dans des habits rouges pour «entrer dans la transe de ses dessins». L’Orient est rouge, on nous l’avait déjà dit, mais Vues de l’esprit (c’est le titre de l’article de Debraine) fait bien de nous le rappeler.

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guo fengyi autoportrait.jpgIl nous rappelle aussi que Guo Fengyi qui transcrit ses visions sur du papier de riz, «se lance sans idée préconçue sur des feuilles en rouleaux, qu’elle couvre de ses visages sereins, de bouddhas, d’impératrices, de motifs entrelacés et de symétries répétitives».

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Il paraît qu’elle n’a jamais de vision d’ensemble sur les rouleaux où elle travaille. On aimerait bien voir ça. Malheureusement l’article est illustré d’une repro mini-rikiki. Donc je suis allée en emprunter sur l’espace Longue marche.

Sept des œuvres de ce créateur, qui n’a rien d’une artiste au sens banal du terme puisqu’elle prétend ne pas être l’auteur de ses dessins, sont entrés par don dans la Collection de l’art brut de Lausanne.

Ils mélangeront bientôt leurs fluides avec ceux de Lesage, Lonné, Crépin, Madge Gill et les autres médiumniques de la maison bien que, comme le fait finement remarquer Luc D., ils participent sans doute plus de «l‘agir sans l’agir» taoïste.

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Lucienne Peiry, en charge de la Collection lausannoise, a sans doute lu Lao tseu. Elle sait que «Le tao donne naissance à l’Un, le Un au Deux, le Deux au Trois, le Trois aux dix mille êtres», elle poursuit une politique muséale qui vise toujours plus à souligner l’universalité de l’art brut.

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Moi, ça me kiffe. J’ai noté avec satisfaction, dans 24 heures (actualités vaudoises), l’acquisition récente par ses soins d’une centaine de dessins du Sicilien Giovanni Bosco dont je vous répète depuis des lustres qu’il est un timonier très remarquable à la barre de son «galion espagnol» voguant sur l’océan de l’art brut.

23:33 Publié dans Ailleurs, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, guo fengyi, giovanni bosco | |  Imprimer | | Pin it! |

18.09.2008

Un album pour Giovanni Bosco

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Giovanni Bosco, Sicilien, brut et sacré coloriste, persiste et signe.
Cet été, dans son île aux trois pointes et à l’histoire mille-feuilles, ce créateur-né en a reçu du beau linge !
Animula, n’en doutez pas, y est pour quelque chose. Voir mes coups de clairons du 25 mai et du 16 juin 2008.
Rumeurs d’expos, de conférences en perspective…
Pourquoi, moi, je ne me fendrais pas d’un petit album ?
Giovanni Bosco, muraliste brut, c’est extra et y’a pus qu’à suivre le diaporama.

00:43 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giovanni bosco, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |